Bon, je me force quand même, j’aurais bien gardé ça pour moi tout seul mais…. Raaah, oui bon, je ne peux pas m’empêcher de raconter des machins par ci, blablater des trucs par là, désolé c’est plus fort que moi !
Pour me faire pardonner d’avoir la langue trop pendue je vous ai ramené quelques photos de paysages (pas terribles d’ailleurs, mauvaise luminosité…).

Bon reprenons au commencement (je fais comme si vous êtiez ‘achement intéressé par mes histoires).
Vendredi soir, alors que l’après midi s’étire, je termine les derniers préparatifs en vue du week-end qui s’annonce. Mon premier week-end en amoureux avec ma GSXR !!! Depuis que j’ai plaqué l’autre grognasse d’ER5-R, je n’ai pas pu passer un moment tendre avec elle ! Il a fallut que je la présente à la famille, que j’aille la sortir chez des amis, bref, pas un seul câlin à deux !
Mais j’ai prévu de rattraper ça en l’emmenant faire un p’ti tour à Lédenon, il parait que les japonaises adorent ça ! je ne sais pas si c’est bon pour un couple d’avoir les mêmes passions, m’enfin bref, je ne vais pas me poser des questions maintenant, accompagnons la sur la route du bonheur !
BRrraAAAooummmmm…. Non, je ne me suis pas ENCORE vautré, c’est juste l’orage qui démarre, annonçant des trombes d’eau insupportables. Visiblement les cieux ne bénissent pas notre union, leur colère nous accompagne pendant les 400 premiers kilomètres (entendez par là tout le trajet sauf les 500 derniers mètres). Du coup je me colle tendrement à ma douce, profitant de ses formes généreuses pour m’abriter difficilement des bourrasques et de cette pluie qui s’insinue insidieusement sous le cuir complètement gorgée d’eau (oui pas le temps de mettre la combi pluie, ça va faire chuter la moy’). Bon, pour un premier flirt j’aurais préféré les rayons de soleil qui caressent la peau et chauffent les pneus plutôt que ce bitume détrempé qui m’oblige à effleurer la poignée de gaz. J’aurai préféré pouvoir lui sortir le grand jeu d’entrée, là c’est râpé, j’espère qu’elle passera là-dessus et que j’aurais une deuxième chance.
Destination atteinte sans trop d’encombre (passons sur la frustration d’enrouler sur des œufs alors que l’on parcoure des virolos mythiques), le couple est plutôt crado à l’arrivée. Hmmm, je lui trouve toujours un certains charme avec sa robe mouillée, ses formes se révèlent.. Bon je la délaisse pour la soirée… à regret tout de même !
Merci encore à Pti mark et sa miss Clarisse pour l’hébergement, et une X-team toujours présente pour se faire la tournée des bars ;) Bon, j’exagère à peine !

Allez, lendemain, réveil 6h15 pour partir sur Lédenon ! Et j’y vais toujours en couple, car aucune lopette de la X-team n’a daigné se déplacer pour l’occasion ! Tant mieux, je pourrais lui susurrer des mots doux sans me cacher :D Sur place je retrouve quand même quelques connaissances de moto34, avec notamment Dam’s qui va faire ses premiers tours de roue sur piste ! D’ailleurs encore merci pour la logistique les gars (on y reviendra !).



Je m’élance pour la première session, cool raoul, il s’agit de reprendre ses repères avec la nouvelle ! Même si je connais la piste par cœur et que je savais comment faire grimper au rideau mon ex, là j’y vais doucement pour une première fois, il s’agit de ne pas la brusquer.
D’ailleurs j’ai fait TOUTE la session en 3ème ! Je n’ai pas changé de vitesse une seule fois, la super classe ! Bon, c’est tout de suite plus impressionnant d’arriver à 220 sous le pont (ben ouais fond de 3 !), tout arrive beaucoup plus vite, je n’ai plus qu’à réapprendre le circuit ! Toute une session à me faire plaisir au ralenti, en suivant deux gars de moto 34, je commence à prendre de bons angles, yeah et « crouich »
Comment ça « crouich » ?
Là vous vous dites :
« punaise il est trop fort ce Lee, il a déjà fait toucher les cale-pieds sur un gex, ahhh, il sait y faire, je voudrais bien être aussi doué que lui ».
Mouais, trop facile c’est pas ça !
Cette chienne a le sélecteur de vitesse plus bas que le cale-pied !!! Elle m’avait caché ça la garce ! Son précédent mec lui avait tripatouillé les commandes (quel pervers hein ?) pour plus de confort, du coup, sélecteur trop bas !
J’essai de bidouiller les commandes avant la deuxième session, mais pas moyen, elle reste insensible à mes attouchements (hem), pas moyen de remonter ce fichu truc ! Du coup, une deuxième session à déhancher comme un débile (enfin, comme je faisais avec l’er5), mais ça frotte quand même !
Avant la 3ème session je demande l’aide d’un p’ti gars (oui on s’est mis à deux dessus, elle aime bien !) et j’arrive à remettre le sélecteur à une hauteur décente ! Mais dans la précipitation je n’ai pas le temps de mettre les contre écrou… « Bah ça tiendra bien ! »
Et là le panard total !
Enfin de vrais angles, yihaaaaa, je passe de plus en plus vite… je commence à me tirer la bourre avec un mec en SV qui tourne bien plus vite, mais j’essai de m’accrocher, et je profite de la puissance de ma belle en ligne droite ! Woooof, je le bouffe dans la ligne droite des stands, et bien décidé à ne pas lacher le morceaux, je plonge comme un débile dans le triple gauche sans ralentir, yeaaaaaaaaaahhhhhh « crouich »
Comment ça « crouich » ?
Là vous vous dites :
« punaise il est trop fort ce Lee, il a encore fait toucher les cale-pieds sur un gex, ahhh, il sait y faire, je voudrais bien être aussi doué que lui ».
Tiens, n’aurais-je pas déjà lu ça quelque part ?
Toujours est-il que ce n’est toujours pas ça !!!
En fait la tige de renvoi du sélecteur s’est dévissé (ben oui sans les contre écrous), et la commane pendouille par terre. Ça fait même « crouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiich » tout au long du triple gauche après m’avoir délicatement soulevé la roue arrière. Je sors tout penaud, la commande est pliée bien comme il faut !
Encore un peu chaud je revisse vite fait le truc et repars bien décidé à ne pas me laisser dompter par une japonaise au sang chaud. Bon, j’aurais tenu un tour de plus avant qu’elle ne me refasse une scène !
Le renvoi se dévisse de nouveau, abandon du numéro 63, je sors avec l’espoir du podium qui s’envole, bien frustré ! Je commençais tout juste à la connaître et je dois abandonner !
Avec les contres écrous par contre ça tient super vachement mieux, dommage que je n’ai pas eu le temps ! Faudra que je revienne alors, zut !

Dimanche matin, de très bonne heure (moins de 11h), on repart main dans la main pour une petit trajet lune de miel loin de l’agitation du circuit. Je lui ai préparé une petite surprise, en pensant remonter par les gorges du Tarn plutôt que le trajet habituel, on va voir si ça lui fait de l’effet !
Notre couple s’élance en premier lieu sur les routes de Ganges, le Vigean, et hop, le mont Aigoual ! Ahhh, cette montée ! Une de mes routes préférées avec la garce précédente, plein de petits virages super mal revêtus sur lesquels je prenais un pied d’enfer ! Et oh miracle, ça se passe aussi bien sinon mieux avec ma nouvelle ! Malgré les nid de poules, les gravillons et le goudron fripé elle se laisse emmener docilement, elle se laisse faire complètement, je l’emmène là où je veux et à une vitesse « respectable » !! Raaah, je vais finir par l’aimer pour de bon cette cochonne ! Au passage un coup d’œil au paysage, un peu morne à cause de l’absence totale de soleil :



Je remarque qu’elle a une attitude étrange quand je la laisse seule. Elle semble se tapir pour se cacher, et ainsi mieux bondir sur une éventuelle proie ! Mais à part quelques customs et des allemands en GS, rien de bien croustillants à se mettre sous la dent. Du coup elle se cache pour rien cette coquine !





Et elle semble s’attacher à moi !
Je n’ai même pas le temps de prendre quelques photos du sommet du Mont Aigoual qu’elle se montre aussitôt ! Argghhh, serait-elle déjà jalouse ?





Enfin ça peut se comprendre, je lui ai joué le grand jeu là, vous avez vu ce que je lui offre pour un premier week-end en amoureux ?



Toutes ces montagnes rien que pour elle !
Mais je sens que c’est une gourmande !
Je l’emmène donc dans les gorges du Tarn où je sens qu’elle pourra s’y prélasser à son aise, un terrain de jeux fait pour nous deux, rien que nous deux :



Je commence à percevoir des changements dans mon propre comportement… Je commence à m’attacher malgré mes réticences premières. J’ai du mal à m’éloigner sans me retourner plusieurs fois pour vérifier qu’elle est toujours là :



Au passage sur notre route, nous avons croisé quelques facéties, dont une que j’ai pris le temps de shooter (pour info c’est le nom d’un bled paumé, maintenant il doit être moins paumé):



Des sentiments me tiraillent, serais-je en train de tomber amoureux ? Je repense malgré moi aux agréables moments passés avec mon ex, je n’arrive tout de même pas à me les sortir de la tête… Je suis tellement ailleurs que je fini par nous emmener aux frontières du monde, dans un paysage dévasté, vision d’apocalypse. Mais même dans ce décor de cauchemar, ma belle ne se laisse pas abattre et fait exploser ses couleurs à la morosité environnante.





Je lui offre donc ce petit cadeau qui fait tant plaisir à toute la famille des 4 cylindres :



Un petit cri du cœur de sa part, une belle envolée, et nous repartons encore plus proche l’un de l’autre (faut juste comprendre que je suis passé à toc comme tout bon débilou de service :D). Je me laisse envoûter de plus en plus facilement par son charme… Elle est joile finalement, non ?



Je rallonge donc notre voyage, sur des routes divines où l’on joue à penche penche et cache cache :





Derniers coups d’œil sur les gorges, assis bien serré contre elle… Je ne veux plus la lâcher, je veux faire encore un long trajet à ses cotés.





Malgré quelques derniers paysages vraiment ternes, je roule paisiblement, je suis complètement enchanté de la sentir contre moi, de la faire aller et venir sur cette bande de bitume parfaite.



Le temps n’a pas été avec nous, mais notre couple était trop fort pour que cela brise quelque chose. Je fini par délaisser complètement le paysage pour ne me concentrer que sur elle…
Ça y est, je crois que je suis réellement amoureux…
Elle est belle… y’a pas !
Longue route aux nouveaux mariés !