Figurez vous q’il vient de m’arriver une histoire pas croyable !
Sisisi, je vous assure, ça vaut le détour ! J’en connais déjà qui vont se bidonner !
Bon, tout commence lorsque je décide de repartir au travail vers 13h45 (certains témoins de ma résidence pourront confirmer m’avoir vu démarrer ma motocyclette vers 13h47 (le temps de descendre les escaliers et d’enfiler le casque et les gants en fait).

Je part donc en direction du taff, après avoir attendu au feu rouge (ce qui permet de faire chauffer doucement le moteur). Je roule pépère, en respectant plus ou moins la limitation, m’arrêtant au feux et aux stop, toujours au guidon de la moto avec laquelle je suis partit (chose complètement incroyable !!!!!).
D’ailleurs, pour ceux qui ne le savent pas, il faut absolument avoir en tête quelques infos sur la moto que je conduis, sinon vous ne comprendrez pas l’histoire !
Bon, c’est une ER5, de chez Kawasaki, un modèle de 1997 à peine défraîchi…
« Si vous préférez la solution aux problèmes, nous avons la moto qu’il vous faut. Aussi sobre que fiable, l’ER5 est un plaisir à conduire ! Et plus de problème de parking ! » (copyright Kawasaki).
Avantages: facile d'accès, économique, bridable
Inconvénients: inadapté à la conduite sportive, freinage et partie cycle très décevants (copyright un utilisateur qui va se prendre mon casque dans la gueule).

Bon, donc je roulais avec ma moto, quand tout à coup, à un carrefour, le feu de signalisation passe au orange, puis au rouge !!!!
Là, posément, n’allant pas très vite, je décélère lentement, descend en seconde avec le pied gauche après avoir débrayé de la main (gauche toujours), j’appuis doucement sur la pédale du frein arrière (avec le pied droit cette fois-ci), tombe une vitesse de plus (je me retrouve donc en première pour ceux qui ont bien suivis !) et je ralentis doucement jusqu’au feu, alors que mes pneus encaissent la décélération sans broncher !!!!!!!!!!!!

Il faut effectivement connaître toutes les données du problème !
Mon pneu avant est bien usé sur les côtés, et en passe d’être au témoin. Par contre mon pneu arrière est complètement plat (pas dégonflé, mais plat), les témoins d’usure sont dépassés depuis longtemps et je suis censé le changer ce week-end. Mais toutes ces informations ne servent à rien si on ne connaît pas la gomme dont on parle ! Il s’agit donc ici de pneus GT501 de chez Dunlop.

“Successor to the K591 sport tire, the V-rated GT501 features bias-ply construction and incorporates a radial-style tread pattern for contemporary styling and a larger footprint. An optimized profile creates a larger contact patch for increased cornering confidence, with smooth side-to-side transitions. Increased tread-to-void ratio delivers superior grip in dry conditions, with no loss of grip in wet weather. Increased center tread depth provides improved wear characteristics and enhanced water clearance. Rear compound increases grip and wear resistance » (copyright dunlop).
Et oui, rien de moins que ça !
Ayez bien en tête toutes ces informations, c’est très important pour mon histoire !

Je finis donc par arrêter la moto au niveau du feu.
Le carrefour est assez complexe, (c’est la place Delille pour les Clermontois), c’est pour cela que je vous ais fait un schéma (voir ci-dessous).


En fait, la voiture qui est juste à ma gauche vient de déposer une étudiante qui part d’un pas nonchalant. Mais au même moment ( !!!!) j’aperçois sur ma droite une blonde en train de faire du lèche vitrine ! Une fille plutôt mignonne qui déambule tranquillement devant un magasin de fringue. Mais le plus dingue c’est que toujours en même temps (à quelques centièmes prêts) un Bus de la T2C vient s’arrêter au feu, juste à côté de moi !
Ces bus sont plutôt imposant, dans ce style :



Je jette un œil à l’intérieur, et j’aperçois des gens, certains sont assis, d’autres sont debout et s’accrochent aux poignées qui sont faites pour ça. Le conducteur surveille d’un œil distrait le feu tricolore.
Alors moi, vu que je n’ai plus que ça à faire (la blonde a disparu derrière le bus), je regarde le feu tricolore, en attendant qu’il passe au vert, pour pouvoir repartir en fait !
Il faut bien imaginer que tout ce que je raconte là se déroule en seulement quelques secondes pour de vrai (25 secondes tout au plus). Mais chaque détail compte pour ce qui va m’arriver par la suite !
Paf, d’un seul coup, sans prévenir ( !!!!!!!) le feu passe au vert.
Je relève le pied pour appuyer sur le sélecteur de vitesse, mais CATASTROPHE, ma chaussure vient se prendre dans ledit sélecteur, et je passe donc la seconde sans avoir eu le temps de débrayer !

Et là, c’est le drame !
JE CALE !
Pouf !

Punaise, quelle aventure ! J’en ai encore chaud aux orteils !