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Balade : L’attaque de la moisissure jaune venue de l’espace ! [photos]
Posté par leeoneil le 27/4/2005 12:41:00 (2276 lectures)
Balade

Personne n’y croyait !
D’autant plus que tout le monde s’attendait à ce qu’elle soit bleue…
Mais non, et j’en suis revenu vivant pour vous le dire, l’invasion a commencé !!!!!
Plus personne n’est en sécurité, courez vous cacher, fuyez, il ne vous reste que peu de temps !

Je vous écris moi-même ce texte reclus au fond d’un placard sans lumière, pour ne pas voir l’horreur sans nom qui se répand parmis nous, pour ne pas apercevoir l’immonde couleur jaunâtre qui s’immisce dans nos vies, lentement, et que fera bientôt de nous TOUS un gigantesque garde manger vivant… Brrrrr.
Les mains moites, me voici en train de relater mon expérience.
Parce-qu’il faut un témoignage. Rapidement !
Nombre d’entre nous ne se sont encore aperçu de rien, il faut donc que je vous prévienne.
Voici les faits, tels qu’ils se sont déroulés, en cette fin de moi d’avril 2005…

Samedi.



Il faut partir, nous avons rendez-vous près des Pyrénées.
Il faut partir, malgré le froid et la pluie.
Etrange tout de même ce temps pour mi-avril. De la pluie froide, très très froide…
Brrrr, ce n’est pas très engageant, mais nous décidons tout de même de décoller en direction des montagnes…
Le froid s’empart de nous alors que nous n’avons pas roulé plus de 2 km. Mais qu’est-ce qui se passe ? Nous sommes au mois d’avril et une tempête de neige s’abat sur nous, incroyable de force et de rage ! La nature semble se battre contre un être invisible, tellement elle met de rage à nous envoyer ses flocons cruels. La route ne tarde pas à se couvrir d’une bonne épaisseur et nous sommes dans l’impossibilité de continuer.





Visières recouvertes de glace, nous abandonnons et rebroussons chemin.
Mais qu’a t-il bien pu se passer pour que les éléments se déchaînent ainsi ? Nous passons la soirée avec des amis à se faire traiter de lopettes. « Alors comme ça avec 15 cm de neige vous abandonnez ? Raaah, les lopettes ! »
Mais je ne les écoute pas, j’ai la tête ailleurs.
J’ai bien senti qu’il se passait quelque chose au pied du Puy de Dôme. Une force gigantesque qui était mise en œuvre pour repousser quelque chose, un froid qui n’aurait pas pu être possible sans un quelconque détraquage de la météo… La nature semblait se défendre… Oui, mais contre quoi ?
Je n’en parle pas à mes amis de peur de passer pour un fou. Et puis je me fais probablement des idées, tout va bien ! Une nuit de sommeil, et demain nous tenterons de repartir.

Dimanche.

Nous pouvons passer !
Et le trajet est royal !
Les routes sont superbes, le soleil est de la partie, la nature est à l’image de ce qu’on lui prête pour une fin avril, bref, tout baigne, tout est calme. Nous enroulons tranquillement sur les petits virages menant à Pau. Au détour du paysage se dévoile à nous quelques constructions pittoresques, le soleil brille, bref, la vie est belle.



Mais au fur et à mesure du roulage, un doute m’assaille.
Les bruits autour de moi sont étrangement absents.
Comment se fait-ce ? J’ai beau tendre l’oreille, pas un bruit, rien, rien que le pafracapafpaf de mon pot. La nature n’est peut-être pas simplement endormie, elle est peut-être…. Vaincue ? Est-ce possible qu’elle ait pu abandonner une lutte commencée la veille ?
En pleine réflexion, je n’ai pas vu l’étrange couleur qui commençait à croître autour de nous, perdu dans les pensées, je n’ai pas pu réaliser le danger qui était en train de grandir, là, juste derrière nous.



C’est en revoyant les photos que je me rends comte de ma stupidité.
A ce moment là, nous avions peut-être encore le temps de tout arrêter. Mais ces petits points jaunes innocents, je les ai oublié rapidement… Nous ne saurons jamais ce qui se serait passé si j’avais prévenu l’humanité à temps !

Lundi.

Parce-qu’il faut bien le dire, tout mon esprit n’était plus tourné vers cet hypothétique danger !
En effet, nous avons passés quelques jours en compagnie d’un stationnaute, alors forcément, j’ai oubliais tout ce qui pouvais me tracasser !
Voici le guignolo en question :



Peut-être quelques indices, mhhh ?



Bon, pour les lents du cerveau, le voici, inimitable :D



Complètement déconcentré par les deux journées grandioses que j’ai pu passer en compagnie de Pti Lu et Mano, j’ai oublié la menace qui s’imiscait et grandissait dans ma tête. J’ai arrêté de réfléchir pour m’adonner à des activités beaucoup moins stressantes, comme la raclée au billard par exemple.

Mardi.

La monstruosité pris forme ce jour là, alors que personne ne s’y attendait.
La journée avait pourtant bien débutée !



Nous avions traversées les inintéressantes routes des landes.
Plus loin, nous avions profité à fond de la région des vins de bordeaux (soleil et bitume sec + virolos = bonheur).



Bref, pour ma part, j’avais complètement oublié que je devais être inquiet.
Et l’attaque fut fulgurante !
Alors que nous étions arrêté au bord d’une petite route, profitant des derniers rayons du soleil, je sentis grandir derrière moi une masse informe.



Je me jetais de côté pour esquiver l’attaque, en criant une mise en garde pour R’lyeh, qui était déjà en train d’enfourcher la moto pour échapper à l’horreur sans nom. Elle fut suffisamment rapide pour s’extraire en catastrophe du piège immonde qui se refermait sur elle.



De mon côté, la bouillie infâme se répandait déjà sur ma moto.
Il me fallut pas mal de dextérité pour sortir mon engin de là, et pour m’enfuir avec la miss qui filait déjà à l’horizon. Mais cette satanée moisissure de l’espace est tenace. Un jet de vomi dégoulinant réussi à atteindre l’ER5 alors que j’effectuais un dérapage plus ou moins contrôlé. Cette satané vomissure ne s’accrocha heureusement que sur quelques centaines de mètres avant de lâcher prise et de retourner se fondre dans la masse grouillante jaunâtre.



C’était donc ça !
Une saleté de vomissure de l’espace qui venait de s’échouer sur terre !
La nature avait tout fait pour la repousser, mais en vain !
Il fallait enrayer la menace à tout pris !
Peut-être ne s’était-elle pas encore étendue sur les terres de Bretagne ? Ces terres chargées de magie, ces elfes et ces esprits avaient peut-être réussi à dérouter cette monstruosité ?
Il fallait donc filer vers le pays de Brocéliande pour en avoir le cœur net !
De là, nous pourrions peut-être organiser une résistance !

Jeudi.

Voici deux jours que nous roulons pour ne pas que la vomissure nous rattrape. Impossible de fermer l’œil, impossible de s’arrêter !
Il faut rester vigilant à tout instant !
Nous avons fait une pose à Nantes mais l’ennemie avait déjà tout englouti. Désolation paysagesque, désolation bitumesque, mieux valait ne pas traîner ici.
Vite, voici les portes de la Bretagne, et un soulagement nous gagne !



La résistance a pris place ici !
Les couleurs de la nature sont là pour nous le rappeler !
Quel émerveillement de voir encore du rose qui ne sorte pas de la moto de PtiLu.
Mais alors que nous nous installons, la réalité nous rattrape !

L’immondice extraterrestre est déjà en train de s’infiltrer sur cette terre magique !



Le jaune envahit tout ! Le jaune nous poursuit !
Nous tentons de nous réfugier dans un sous bois rempli de fées, j’aperçois le tunnel qui nous sauvera, nous courons, la délivrance est à notre portée :



Ouf !
Nous sommes à l’abri !
La moisissure n’ose pénétrer ce sanctuaire !
Nous débouchons de l’autre côté…. Sur une vision d’horreur :



Elle grimpe de tous les côtés !
C’est à ce moment là que l’univers à basculé…




Les jours qui ont suivis sont plutôt confus dans ma tête.
Des cris, des hurlements de douleur, d’agonie. Des victimes le long des routes, la nature recouverte d’un flot jaune discontinu, des parties de ping-pong, quelques rares survivants qui se terrent sans oser se montrer, du jaune, partout..
Du jaune…

Il fallait que je vienne vous prévenir.
Alors j’ai profité d’une accalmie dans la progression du monstre.
Laissant R’lyeh s’occuper de la résistance sur ses propres terres, j’ai enfourché la moto et j’ai filé, réveillant la colère de la moisissure…

Mardi, la semaine suivante.

J’ai survécu !
Mais à quel prix !
J’ai cru devenir fou !
Partout où je suis passé, la monstruosité me guettait !
J’ai eu le malheur de m’arrêter une fois, croyant l’avoir distancé.
J’ai senti l’air vibrer autour de moi, faiblement. Toujours aucun bruit.
J’ai beau me retourner dans tous les sens, je n’aperçois rien, rien qu’une terre désolée et dévastée depuis longtemps…
Et puis d’un coup, à mes pied, une vague de moisissure jaune qui s’étend !!!



J’ai juste eu le temps d’esquiver en me jetant de côté, alors que la vague recouvrait ma moto.



Mais les objets inertes ne l’intéressent pas. Ce qu’elle veut, c’est de la chair fraîche à engloutir, MA chair fraîche. Je recule doucement, chose pas forcément facile quand vos membres vous répondent à peine, devenus incontrôlable par la terreur qui vous assaille.
Le vomi jaune s’étale lentement vers moi, se répand, laissant tranquille l’ER5.
J’ai profité de ce moment pour me jeter sur la selle et démarrer sans demander mon reste.
Mais elle n’en avait pas finie avec sa proie !
Une vague de moisi longeait la route à une vitesse incroyable (plus de 180 km/h, j’ai été surpris de voir que mon moteur a encore une bonne santé). De toute façon, je pouvais me permettre des excès de vitesse ! Aucun bleu en vue, il n’y avait plus que du jaune…



Je fini par la distancer un peu !
Alors que j’arrivais dans une partire sinueuse, la vomissure dévala une pente pour tenter de me barrer la route ! Elle faisait preuve d’initiative !
Une intelligence redoutable….
Pour moi, c’était ces quelques virages à passer pour pouvoir me retrouver en sécurité (pour quelques temps). J’ai retenu mon souffle, lancé la machine, et je suis passé tout en dérapage dans ce petit gauche. La moisissure avait déjà recouvert la route tout en poussant quelques gravillons devant elle. Je senti la moto se dérober de l’avant alors que je partais en glisse incontrôlé… Un petit coup de botte dans la moisissure de l’espace pour se rétablir… et…



J’étais passé !
J’étais sauvé !
Pour un temps !

Voici mon récit, voici mon témoignage aux très improbables générations futures.
Je vous tape ça depuis un reclus dans le noir, pour ne pas voir cette monstruosité qui se répand, je n’en peux plus, je ne peux plus la voir, ça me rend fou…

Elle est revenue cette moisissure de l’espace, elle se répand partout. Elle est revenue cette vomissure, elle est là, autour de nous et s’insinue dans chaque recoin. Elle est revenu parmis nous cette abomination, que certains préfèrent appeler « Printemps »…
Elle est revenue, et « l’Hiver » n’a pas pu se défendre.

Ps : pour ceux qui seraient intéressé par le road-book, le voici :
- Clermont-Ferrand
- Pau
- Saint Malo
- Clermont-Ferrand

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