Connexion
Menu principal
Leeoneil-Road-book, comptes-rendus
±¾Õ¾Ê×Ò³ ÎÊÌâÖÐÐÄ ÁªÂçÎÒÃÇ
Rallyes : Beaujolais !!!!
Posté par leeoneil le 14/5/2007 16:11:00 (5191 lectures)
Rallyes

Bziiiiiiiiii…
Le bruit de l’injection qui s’enclenche très faiblement. On connaît tous ça quand on a une moto récente, un bruit auquel on ne fait plus vraiment attention…
Mais là, pour le coup, ça m’intrigue, je ne l’ai pas, ce bruit.
Merdum, j’en ai marre, je suis crevé d’avoir poussé la moto pour rien, il est près de 2h’ du matin, et je n’ai plus aucune raison pour rester éveiller vu que le rallye vient de se finir prématurément pour moi. Je comate doucement en regardant s’élancer les classiques pour la 2ème spéciale de la première boucle de nuit… La fatigue me prend, je commence à avoir froid, la loose, je ne vais pas pouvoir finir…
Du coup j’ai le temps pour me remémorer les meilleurs moments de la journée. C’était pas si mal que ça finalement !

J’arrive le vendredi matin à Blacé, dans le pays Beaujolais, où je me pose au domaine des maisons neuves. Accueil chaleureux par le propriétaire des lieux, qui met gracieusement à disposition des rallyes men et women un petit bout de terrain pour planter la tente et des douches. Encore merci à lui ! Il y a déjà une bonne partie de l’équipe sarthoise et le sieur Nuques dans le coin. Je prépare mon dérouleur et je m’élance pour une reco en solo sur le routier. Je le trouve très complexe, avec des routes parfois rapides (quelques montées de col), parfois blindées de gravillons et sables en tout genre. Ça sera dur de tenir le 60 de moyenne là-dessus, pour un poireau comme moi !
Sur les spéciales, j’essai cette fois-ci de bosser proprement. Je monte assez lentement, mais en regardant bien les virages, les différents points de repères, bref, j’apprends le tracé ! Comme le dérouleur, c’est nouveau pour moi, et ce n’est pas un mal ! Prochaine étape, les recos de nuit, pour cette fois, je m’en passerais.
Pom me rejoint en fin d’aprem’ pour finir le routier. Il roule comme un porc en me laissant à la traine, pendant que j’essaie désespérément de suivre en tournant les molettes de mon foutu dérouleur…
Vendredi soir, Flat nous rejoint, petit resto, retrouvaille avec toute la troupe, et dodotage assez tôt, au vu des vérifs techniques très matinales le lendemain.

Je vous passe les détails, moto parc fermé, départ 11H, vraoum, on s’élance de Villefranches sur la première boucle qui fait 180 bornes. Chaud !
Mes craintes se confirment aux CH, où on pointe à chaque fois avec beaucoup moins de marge qu’à la Sarthe ou en Corse. Le rythme doit être vraiment soutenu en liaison, pas moyen de se relâcher un seul instant avec ces routes étroites et glissantes. Dommage pour le paysage qu’on admirera une prochaine fois !

Première spéciale.
J’arrive à revoir à peu près le tracé dans ma tête, c’est de bons augures.
Bon, on discute avec les potes pour savoir comment passer la grosse épingle à gauche. Métimax est sûr de lui « tout en glisse » qu’il nous dit.
Bah voyons ! Sauf qu’on n’a pas exactement le même niveau, vu que cet encucu pointe dans les 30-40 ! M’enfin on va essayer sa technique alors, y’a pas d’raison !
Allez gazzz !
D’avoir appris la spéciale permet de ne pas se faire peur, je passe « assez vite » et plutôt serein dans les virages, sachant à peu près à chaque fois ce qui m’attend derrière. Arrive l’épingle, après 4-5 virages. Bien entendu, une bonne partie du public s’est amassé ici vu qu’elle est facile d’accès. Métimax a du passer juste avant moi 2 fois plus vite, la comparaison ne va pas être très flatteuse, je m’excuse d’avance dans ma tête après es gens.
Je tombe 2 rapports, je suis à priori en première, ça décroche de l’arrière, j’accentue avec le frein, la moto part en glisse ! J’entends une clameur du public « woaaaah ».
Rien que pour ce moment ça valait le coup de faire ce rallye. Pour un poireau dans mon genre, c’est du bonheur d’avoir déclenché ce type de réaction !
La suite est beaucoup plus de mon niveau habituel par contre.
Ça glisse donc un peu, contre braquage, yeaaah, la moto est bien positionnée, je mets les gaz en grand et…. Pouf… La moto calle…
La MEGA CLASSE !
Je suis arrêté comme un con, panique à bord, je m’attendais à tout sauf à ça. Dans la précipitation je mets le coupe circuit, je touche à tous les boutons possibles et imaginables avant de pouvoir repartir. ça aussi c’est du bonheur en barre et j’en rigole encore… Bon, c’est l’intention qui compte, j’ai failli réussir mon coup, lol.

Suite du routier, deuxième spéciale qui me réussit mieux, très longue montée favorable aux gros moteurs, je réussi à pointer 65 sur le deuxième passage de jour. L’apprentissage du tracé a du bon quand même !
Entre temps, il y a eu le temps d’assistance entre les deux boucles de jour.
10 minutes !
Tout seul, c’est la course ! On fait le plein, on mange en morceau tout en pissant un coup, on regrimpe sur la brêle, et… zut, 30 secondes de retard au pointage ! Les boules.

A l’issu de l’étape de jour, je pointe 65 au scratch ! Je suis heureux, j’ai réussi à vraiment progresser, et la nuit m’est toujours favorable, je grappille souvent quelques places ! Du coup je suis tout énervé, pas moyen de me reposer un peu avant mon départ prévu à minuit moins dix.
Du coup je regarde partir les potes, et notamment Greg Debize. L’ouvreur est déjà parti et je vois une grosse agitation autour de la moto number one. Je m’approche, et je vois Greg occupé à démonter la selle en urgence. Plus de phare ! A quelques minutes du départ. Une foule se masse autour du problème, mais personne ne bouge, si ce n’est un pti gars qui essaie d’éclairer avec son portable ! Ah si, un caméraman filme bien toute la scène, du genre « trop dommage, Greg Debize ne va pas pouvoir prendre le départ ».
Ayant eu le même problème en Corse, je vise directement les plus gros fusible. Gros stress, les secondes avant le départ s’égrènent, je n’arrive pas à attraper les fusibles avec mes doigts boudinés. La pince de Flat va nous sauver, un pauvre fusible de 20A était responsable. Pfiouuu, on espère pour lui que c’était la merde de la soirée… Il décolle et je garde sur moi le maudit fusible…
Le fusible maudit !!!!! Tiniiiitiiiintiiiiiiiiin !

Départ pour la nuit, je trouve mes feux un peu faiblard, mais je mets ça sur le compte de la fatigue et de la comparaison avec les xénons des copains.
Gooooo, départ de Blacé cette fois, et on arrive rapidement sur la première spéciale.
Premier grand gauche, je vois bien, je connais le tracé, je file.
Puis le petit droit de la maison. Mince, le mur bien blanc ne reflete pas beaucoup la lumière de mes phares… Ahh, l’épingle, ben, il est où le public ? Et les commissaires ?
Merd’ merd’, la botte de paille à gauche, c’est ici qu’on tourne !
Je continue la montée « à fond », avec la lumière qui décroit progressivement. Ptin je suis vraiment fatigué, je ne vois rien… Mais je fais tout de mémoire, ça marche moyen (75), mais bon, difficile en ne voyant rien…

Arrivée au CH suivant, je vois disparaître mon compteur, mais je ne tilte pas encore.
J’éteins mes LP et du coup je roule en code. Un code devenu très très très faiblard, type éclairage jaunâtre qui diffuse à 2mètres devant. Heureusement, laurent, le 247, me passe devant et m’attend. Je me dis que ça va recharger la batterie, que je pourrais utiliser mes LP sur la spéciale.
Laurent tire droit sur le routier alors qu’on doit tourner à droite. Je lui fais 2 appels de phares et beeeeuuuuh, la moto s’arrête. Merd’ !
Petit coup de démarreur, elle repart, mais je suis obligé de rouler en code et tout seul. Du coup je pointe avec 3mn de retard. Je décide d’abandonner. Arrivée au pied de la spéciale, je commets la belle erreur de couper le contact. La moto ne repartira plus jamais.
La nuit est hécatombesque pour une bonne partie du plateau, puisque seuls 90 concurrents s’élancent pour la deuxième boucle. Des sorties de routes sur le routiers très difficiles, d’autres problèmes de lumières, tout y passe.

Je suis donc là à attendre, les dernières classiques se sont élancées…
Je rentre dans la voiture d’un organisateur, en laissant la moto que j’irai chercher au petit matin avec Flat (encore merci).

Un peu dégouté par le weekend, la bonne humeur revient au vu de la cérémonie de remise des prix franchement marrantes, pas prise de tête, et surtout de voir que ça a bien marché pour la petite équipe !
Greg second au scratch, Ol’ 8ème, premier sport, et Pom qui assure dans sa catégorie.
Le retour se fait à moitié éveillé…

Raaah, putain de weekend, vivement le Morvan !



Merci à Flat pour la photo !

Format imprimable Envoyer cet article à un(e) ami(e)
Powered by XOOPS 2.0.3 © 2003 IMAGO:THEMES Theme Design by IMAGO DESIGN CORP.