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Leeoneil-Road-book, comptes-rendus
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Gros trip : Kawa 2 - Suzuki 0 [photos balade]
Posté par leeoneil le 24/8/2005 11:51:00 (3074 lectures)
Gros trip

Rappelez vous, la kawa avait déjà gagné un premier match face à la suz pour aller voir le GP de Barcelone…
Ce qui aurait pu être une revanche s’est avérée être une redoutable défaite… Gniark gniark…
Comme toujours j’avais envie de raconter une histoire, et voilà que l’occasion se présente puisque comme beaucoup de petits motards et motardes cet été, nous avons effectué avec la miss un petit tour au guidon de nos motos respectives.
Place à l’action !

L’idée de départ c’est d’aller en Bretagne pour faire une formation de glandage accélérée, mais avec un petit challenge tout de même (oui sinon c’est pas drôle) : le concert de U2 (bon vous aimez ou vous aimez pas on s’en balance comme de l’an 456). Or ce fameux concert doit se dérouler à Nice… Ah ! C’est un peu l’opposé ça non ?

Yeaaaaaaaaahhhhhh, on va pouvoir rouler !

Premier jour de route, jeudi, 600 kilomètres :



Goooo to the sud !
Les bécanes étant correctement harnachées avec tout ce qu’il faut pour un long périple (2 paires de chaussettes propres, 3 calebars, un tube de dentifrice et une tente), nous voici parti par les belles petites routes qui vont bien.
Mademoiselle r’lyeh ne connaissant pas les gorges de l’Ardèche, il me vient la merveilleuse idée d’y passer… La belle connerie ! Si sur le plateau la route est complètement dégagée et permet de belles arsouilles, l’entrée et la sortie des gorges deviennent une véritable épreuve de patience… Je vous passe sur les photos de camping car, mais on a vu que ça pendant un petit moment ! Ensuite on trace direction Dignes les bains (décidément on commence à adorer cette ville) où la pauvre r’lyeh approche du coma. Une petite aspirine chopée dans un bar (oui vu l’heure tout est fermé, même la pharmacie de garde qui n’ouvre que sur ordonnance), et on repart pour se poser à l’hôtel à côté du stade (oui je sais, j’ai fait le gros bourgeois à prendre un hôtel, mais avec le concert tout était blindé, même les campings).





Le vendredi ben on le passe à dormir, attendre devant le stade et dans le stade, et concert. Bon quand même un petit mot vite fait concernant le groupe : « nom de diou, de nom de diou comme c’était bon !!!»

Samedi, 275 kilomètres :



La première blague…
Et une bonne !
Nous devons rallier Brignoles ou nous sommes attendu pour le week-end.
Pourquoi aller en ligne droite quand on peut passer par le parc du Mercantour ?
On commence à bien grimper, et apparaissent les premières épingles synonymes de gros col. Je matte dans mon rétro, et je ne peux pas m’empêcher de me marrer. Le vois le RF600 prendre une épingle au ralenti, avec les petits pieds de la pilote qui pousse par terre pour pas tomber… Plus au ralenti t’es à l’arrêt !!! (niark, j’avais promis de le raconter). Quelques virages plus loin, à même pas 1500 mètres d’altitude, le RF nous fait un petit « kof kof kof prout j’avance plus »….
Ah ?
Là, au milieu de nulle part tu tombe en panne saloperie de sucekiki ?
Ben ouais, et essayes de me redémarrer un peu pour voir !!!!
Il faut dire que nous avions trifouillé l’engin avant le départ, ce qui était probablement une mauvaise idée… Bon, démontage réservoir pour s’assurer que notre bidouille n’est pas la cause du problème (hum, comment expliquer ? J’avais fait tenir certains trucs avec du scotch… ahem…). Bon ben rien à voir ! Donc on remonte et Emilie tente de repartir…
Comment expliquer la chose ?
Je sentais le truc alors j’ai filmé, il n’y a pas de trucage :
http://leeoneil.free.fr/08.05_france/DSCF0028.AVI
http://leeoneil.free.fr/08.05_france/DSCF0029.AVI
Une crise de rire, la moto refuse de trop monter ! Plus la pente est raide, plus la pente est longue, moins la moto rose n’avance ! Vous imaginez le truc ?
UNE MOTO QUI NE PEUT PAS GRIMPER DE VRAIES ROUTES DE MONTAGNES !!!!!
Ahahaha, s’en était à se rouler par terre de rire. Et le pire, c’est que dès que tu la mets dans l’autre sens (nez vers le bas), elle repart cette saloperie !
Bref, on a pas pu passer par le col machin chose, obligé de faire demi-tour, honnêtement c’est balaise, non ?







Dimanche, glandouille plage avec des amis.

Lundi, 175 kilomètres (mon dieu j’ai honte !) :



Bon, comme les gorges de l’Ardèche c’était blindé, on va se consoler avec les gorges du Verdon ! Ben c’était la deuxième bonne idée du trajet ! Ben non, paf, ça ne nous a pas fait le meme coup que pour l’Ardèche !!! Ahaha, y’avait presque personne. Bon c’est vire et volte au milieu de superbe paysage, on va pas s’étendre ! Et comme ça ne grimpe pas trop, le RF peut suivre !!!
Notons le moment fort de la journée : la découverte de la tente que l’on avait embarquée… Une tente avec un double-toit seul (c'est-à-dire sans ente intérieure), où l’on ne tient pas à deux avec les bagages ! Arghhh, la nuit d’enfer au camping avec la toile mouillée de rosée qui te réveille le matin !







Mardi, 160 kilomètres (là je vais m’enterrer) :





Opération du jour, il faut trouver une vraie tente !
Nous nous arrêtons donc à… Dignes les bains ! Quelle malédiction, ça doit être comme les villes fantômes dans les bouquins, elle se déplace la nuit pour être toujours sur ton passage ! Pas de bol, pas de tente abordable, donc on file sur Gap (quand je dis on file, expliquons nous : nous empruntons des routes blanches striées de rouge sur la carte Michelin. Cela veut dire « route défoncée pour 4x4 ». Je vous explique parce que ça peut toujours servir, autant que ça soit deux couillons qui testent). Après l’achat d’une vraie tente, on se pose dans un camping au bord du lac de Serre-Ponçon… Ben le coin n’est pas dégeu !







Mercredi, 300 kilomètres :



Devant nous, les Alpes…
Avec nous, une moto qui refuse de grimper…
Dans ma tête, des souvenirs de routes et de paysages, des images que j’ai envie de revoir…
Connerie pour connerie, autant retenter de passer au moins un col.
En route pour Vars !
Bon, malgré quelques toussotements, la moto a grimpé… En même temps ça se comprend, vu la hauteur du col y’a pas de quoi être fier (j’vois pas l’intérêt de se faire prendre en photo devant un panneau de col avec une hauteur si ridicule ! Il pourrait y avoir le même à Montmartre) :



Emporté par le délire, on se laisse porter par un rêve fou ! Passer un deuxième col ! En route pour celui de l’Izoar !
Bon hum…
Ratatapouf plof…
Quékonfé ?
Ben quand on est deux complet idiots, voici la technique utilisée :
Emilie redescend sur quelques centaines de mètres, se remet face à la pente, et…. Fait hurler le moteur dans une rage digne d’un rally. Je la revois passer devant moi à 23 km/h mais à 45.000 tours/mn. Tout simplement à mourir de rire. J’attends de ne plus entendre son moteur (c'est-à-dire un bon moment), et hop, je la rejoins au sommet ! C’est magique la vie des imbéciles heureux, pourquoi se prendre la tête avec la mécanique ?
Dans le même esprit nous passerons un autre col dont j’ai oublié le nom, puis nous choisissons des étapes plus facile, comme le col du Glandon (j’adore le nom) qui culmine un poil en dessous de 2.000 mètres. Ne tentons pas trop la chance non plus !
Nous posons notre bordel dans un camping juste à côté de Saint-jean-de-maurienne (ahem kiki, désolé je n’ai pas ton tel, m’étripe pas !) où les autochtones nous invitent à une soirée karaoké… Mon dieu !
























Jeudi, 300 kilomètres :



Aujourd’hui, c’est la fête, nous allons rallier le Jura ! J’aime le Jura !
Surtout que l’on emprunte l’une des routes qui m’avait marquée lors de mon premier vrai tour de France ! Ahh souvenirs souvenirs !
Lors d’une pause carburants, je freine pour m’arrêter et j’entends un « crouiiic » désagréable.
Ah ?
Aurais-je réussi la même chose que l’année dernière ? Partir sans plaquette de frein ?
Et ouiiiiiiii, c’est bingo ! Je vous mettrais une photo des plaquettes (enfin des supports en fait...) dès que j’y pense.
Bon, sauf que là il faut redescendre dans la vallée, les garages motos ça ne pullulent pas prêt des stations de ski…. Je vous laisse imaginer une descente sans frein (ben oui c’est pas le frein arrière à tambour qui va m’aider !). On arrive un peu tard et c’est le jour de mon anniversaire. On a donc droit à un hôtel, un resto très chic et même une soirée au casino du coin (je n’avais jamais poussé la porte d’un de ces établissements, c’est surtout histoire de mourir un peu moins bête). Merci mademoiselle Emilie !!!!!!






Vendredi, 250 kilomètres :



Bon, faut trouver des plaquettes de frein avant de continuer ! Après moult coup de fil, un garage moto généraliste a ça dans sa poche ! Cool, bon accueil, le mec me prête une vrai clé de 12 pour que je puisse changer moi-même les plaquettes (ben oui les outils kawa ça se tord quand tu forces) et j’ai même droit à une ristourne !
Donc voici une pause publicité pour le gars en question, je lui devais au moins ça :
Moustic'Motos
Zac Bercaille 180 r Charles Sauria 39000 Lons le Saunier
Un garage moto qu’il est bien ;)

On repart sur des routes beaucoup moins bandantes, pour rejoindre le Morvan ! Et on se régale, car on sait que ça sera les dernières belles routes avant la Bretagne.
On jette notre dévolu sur un camping prêt d’Avallon, et on ira même manger au Mc Do où nous avions rendez-vous pour le weekend Bourgogne. Il faut noter que l’er5-R commence à se faire vieille, alors après une journée de roulage, elle est harassée, c’est donc normal qu’elle s’allonge un peu pour récupérer :


Ah oui, j’ai oublié de vous dire. Mon contacteur de béquille latérale n’en fait qu’à sa tête, donc je pose la moto à chaque fois sur la centale, ce qui est méga pratique et occasionne ce genre de petit désagrément… M’enfin bon, un rétro droit ça n’a jamais vraiment servi, hop, poubelle…

Samedi, 300 kilomètres :



La journée de cauchemard.
On passe par toutes les routes les plus pourries de la terre entière et de l’univers. Le paysage fait pitié, les virages quand il y en a font encore plus pitié, et même les villages font pitié… Plutôt mourir que de vivre dans toute cette région !
Quand tu viens de passer quelques bornes à tournicoter au milieu des montagnes, ben de voir ça, ça te plombe le moral (et encore je n’ai pas pris de photos des centrales nucléaires) :





A noter que la moto est toujours autant fatiguée malgré ce trajet à pneu plat, elle se permet donc de roupiller en se couchant comme une larve, à la Ferté Bernard, où nous squattons un camping tenu par un sympathique couple de motards (oula, la phrase est incroyablement longue) :



Dimanche, 250 kilomètres:



Dernière étape avant la farniente! Yahoo ! Google ! (oui c’est nul mais je crevais d’envie de la faire…)
On retrouve quelques routes potables avant d’arriver, et le temps est encore avec nous (depuis le début en fait) ça fait pas mal de bien !
J’ai pas grand-chose à raconter pour cette journée. Alors hop, on zappe.





Samedi de la semaine suivante, 675 kilomètres :



Ben oui, parce qu’il faut bien rentrer un jour.
Après une semaine passée à faire de la planche à voile (d’ailleurs Emilie est devenue une vraie pro maintenant), à faire des feux sur la plage ou des tarots jusqu’à 5h du matin, le retour est un peu rude.
Je suis rentré comme un bourrin jusqu’à la creuse, où j’ai retrouvé nos charmantes petites routes tortueuses, laissant Emilie en vacance pour une semaine de plus (grrr grrrr !).





Voilà, que raconter de plus comme conneries ?
Je trouve que le trajet global a de la gueule, on dirait une soucoupe volante qui prend de l’angle pour tourner… Hmmm ? Non ?



Ça doit faire dans les 3300 bornes en tout…
Ça fait un peu pitié mais vu l’état du RF et le kilométrage de ma brêle, on commence à frôler l’exploit (ah oui je ne vous ai pas raconté l’histoire des disques d’embrayages qui vont bientôt mourir, ça sera pour une autre fois)!

Comme j’ai eu du mal à trier les photos, je vous les balance toutes dans ce fichier, s’il y a des intéressés.

A bientôt pour de nouvelles aventures !

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